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 Comprendre son chien

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MessageSujet: Comprendre son chien   Comprendre son chien Icon_minitimeSam 12 Jan - 7:02

Comprendre son chien c'est connaître son langage, et comment il perçoit le nôtre.
C'est aussi connaître son développement, sa formation, et les besoins réels du propriétaire.
L'information, la connaissance du chien éviteront alors bien des déboires.
LE PROPRIETAIRE
Plusieurs conceptions s’affrontent.
L’école psychanalytique estime que l’amour du chien traduit souvent une souffrance psychique avec communication à autrui, difficultés à exprimer ses émotions. Le chien agit alors comme une dérivatif, un tranquillisant. L’origine en est une erreur éducative dans le tout jeune âge, par excès ou insuffisance d’attentions. Aimer son chien c’est s’aimer soi-même.
L’école éthologique considère qu’il y a des gens à animaux et d’autres non, pour des raisons innées, quasi génétiques. L’homme, être social, a besoin du contact avec d’autres hommes, mais aussi d’autres espèces amies. Aimer son chien c’est aimer les autres.
L’école utilitaire considère que le chien remplit une fonction agréable ou utile, soit de compensation sociale, soit de protection, soit d'auxiliaire (chasse, loisir, etc...). Le chien n’y est guère qu’un objet privilégié, comme l’automobile des années 50, à la fois symbole et secours.
Chacune de ces conceptions cite des exemples solides, et il y a donc au moins ces 3 catégories possibles.

LE CHIEN
Cinq tendances de base font des chiens par nature, rebelles, autonomes, obéissants, soumis, craintifs, qui peuvent se manifester par la voix et par les dents.
L’exemple maternel, le contact humain, l’éducation vont infléchir ces tendances en les aggravant, les stabilisant, les neutralisant.
Mais ces orientations ne sont pas également réparties entre les races de chiens.

L'IMAGE
Chaque race a donc une image, une réputation, comme les marques commerciales, qui attirent plutôt telle ou telle catégorie de propriétaires. Ceux-ci vont souvent accentuer, voire déformer, la tendance qu'ils espèrent trouver, faisant un chien dangereux ou apeuré.

LA FORMATION DU CARACTERE
Celle-ci se fait entre 1 et 3 mois, et toute erreur à ce moment sera presque définitive.
Il suffit que le chiot ait un contact régulier avec d’autres chiens pour s’y adapter, avec homme, femme, enfant pour les admettre.
Quelques minutes de jeux suffisent chaque jour.
A défaut nous aurons un marginal, potentiellement dangereux.

LES REGLES EDUCATIVES
Elles sont simples :
1) Le chiot n’est pas un enfant, il ne comprend pas le langage verbal, seulement le ton, les gestes, les postures, les mimiques.
2) Il n’y a pas de concept mémorisé. Donc il ne peut pas rattacher son action à l’interprétation du maître s’il y a un décalage même léger dans le temps.
3) Par contre il mémorise très bien l’immédiat, mais il faut répéter souvent certaines choses, d’autres étant acquises très vite.
4) Un chien a besoin d’autorité et de routine pour se sentir à l’aise. La liberté et le changement sont des notions humaines qui le déstabilisent.
5) Sa joie, son besoin profond, c’est l’attention du maître. Le reste a relativement peu d’importance.
6) Il a besoin pour se reposer, d’un coin tranquille, semi-clos, obscur.

LE NOUVEAU CHIOT
Les premières impressions vont durer. Son arrivée au foyer n’est pas une fête, mais une tâche. Ni amis, ni voisins, seulement la famille d’accueil, hommes et bêtes.
Dès qu’il s’est habitué, le promener partout où il a accès, pas ailleurs. S’il cherche à se poser, l’emmener à la zone de déjections, attendre, le féliciter dès que c’est fait. S’il se pose dans la maison, surtout ne rien dire, l’emmener ailleurs, nettoyer hors de sa vue.
Pour lui, gronder c’est s’occuper de lui, ce qu’il souhaite. Donc sévir, punir, c’est le dresser à recommencer.
Punir un chien c’est le bouder, l’éloigner, l’enfermer.
Pour le faire accepter, caressez les autres, pas lui.

L'OBEISSANCE
Très vite l’habituer à la laisse, à 3 ordres : Viens, Assis, Pas bouger.
Viens : attendre qu’il vienne tout seul, dire viens, caresser et féliciter.
Assis : même chose. Sinon placer la main un peu en arrière au-dessus de la tête, cogner légèrement en bas des cuisses et dire : Assis. Caresser et féliciter si c’est réussi; ne pas appuyer sur la croupe.
Pas bouger : faire halte avec la main, ou attendre qu’il se fige tout seul, dire : Pas bouger et aller vers lui assez vite pour féliciter. S’il bouge, tourner le dos sans rien dire et faire autre chose. Recommencer régulièrement, tous les jours.

Cela suffira à le faire accepter en société, mais aussi à lui éviter d’être écrasé, à l’empêcher de voler, de fuguer, etc.. c’est l’équivalent du repas de famille, du baiser des parents à leur jeune enfant, etc... le chien ne perçoit pas ces ordres comme une contrainte, mais comme un plaisir de communier avec et pour son maître, de savoir qu’il y a bien une place pour lui dans le foyer, d’y être soumis.

LA RECOMPENSE
Immédiate car sinon il l’attribuera à autre chose.
A : S’occuper de lui. C’est le principal (même le gronder, le frapper, sont une récompense).
B : Parler : les mots n’ont pas de sens, la voix si. Une voix aiguë, syncopée, l’inquiète, le trouble, et l’irrite. Une voix calme, ferme, neutre, l’apaise. C’est comme bercer un bébé.
C : Caresse : sur la tête et le cou témoigne votre autorité. C’est le : « c’est bien mon fils ». Trop ou trop peu appuyé, sans joie manifeste, peut troubler.
Sous le cou : supercaresse, à réserver aux cas qui le méritent.
Tapoter les flancs, le dos : c’est la caresse normale de satisfaction.
D : Récompense : un carré de fromage, c’est le mieux. Accentue les autres mais risque de dévier les relations. A ne faire que pour corriger une erreur.
E : La fête : c’est le summum. La joie du chien, c’est la joie du maître, exprimée par des bruits (rires bruyants), par des gestes (lever les bras), par des postures et mimiques (sauter de joie). Vous devez aller jusqu’au ridicule pour vous : c’est le normal pour lui. Cela est très motivant.

LA PUNITION
Immédiate également.
A : Voix : parler sec, net, avec autorité, sans long discours. Sinon cela devient une récompense.
B : Frapper : avec un objet : la menace suffit, l’objet ne doit servir qu’à cela, avec la main : immédiatement, sec et suivi d’ordre d’obéissance.
Sert peu, car le chien aime les bourrades (les contacts de ce type ne font-ils pas partie du plaisir du rugby).
C : Secouer : le secouer par la peau du cou est une punition grave, sévère, qui peut marquer longtemps.

A ne faire qu’en cas d’agression (sur vous ou un autre animal, un meuble...).
D : Bouder : la vraie punition, c’est l’ignorer ostensiblement. Mais ne pas céder et dire « c’est fini » avec des caresses.
E : Gronder : menacer de la tête en vous penchant vers lui, en le fusillant du regard, en levant la main. S’il insiste, baissez vous et crachez comme un chat en retroussant les lèvres.

Arrêter : dès qu’il a compris, arrêtez aussitôt, car sinon vous le dressez à désobéir.
Il abdique en tendant le cou, en se mettant sur le dos, en tendant timidement une patte.
Il proteste en grondant, en se penchant en avant, en appuyant les pattes sur vous, en urinant de défi. Ne tolérez pas cela, punissez aussitôt en secouant et boudant.

VOS ERREURS
- Le punir quand il revient après avoir refusé d’obéir. Vous le dressez à recommencer.
- Le frapper s’il s’est oublié pendant que vous n’étiez pas là. C’est le dresser à recommencer.
- Gronder, punir pour n’importe quelle bêtise faite en votre absence. Il ne peut pas faire le rapprochement, et c’est le dresser à continuer.
- Ne pas réprimer aussitôt une bêtise faite devant vous, ou pire, le gronder gentiment. C’est lui dire qu’il en a le droit.
- Le laisser libre de faire ce qu’il veut, ne pas le commander, le choyer sans motif : il vous prendra pour un incapable, puis pour son chiot, et vous traitera comme tel en grondant, en vous mordillant, et, si vous ne comprenez pas, en mordant : bientôt il attaquera votre entourage quand il croira que vous avez peur ou que vous menacez (par exemple : si vous vous baissez pour prendre un objet, si vous criez...).
- Croire qu’il vous comprend en interprétant ses gestes à tort. Vous pouvez penser chien, lui ne peut pas penser homme.

VOS LANGAGES
La position de votre corps, de vos mains, de vos yeux, votre voix, vos gestes, c’est cela qu’il voit, y compris ce que vous croyez cacher. On ne ment pas à son chien.
Lui, réagit avec la queue, les oreilles, le poil, le rictus, les positions du corps, les gestes. C’est cela que vous devez connaître, surtout devant un inconnu.
Si vous avez peur : il le sait, alors n’insistez pas.
Si vous n’avez vraiment pas peur : allez-y, il cédera.
Si vous le regardez en face, si vous vous penchez, si vous faites un geste brusque, une amorce de caresse, si vous criez, si vous trébuchez : c’est une menace qui peut entraîner sa fuite ou son attaque.

LES CRISES
Vous avez vos problèmes, il a les siens : pensez-y.
Trop jeune, il ne sait pas ce qu’il a le droit de faire et ce qui est interdit.
Apprenez lui avant de protester : il ne souhaite qu’obéir (c’est une de ses grandes joies, car pour lui, c’est vraiment aimer).
Au printemps, à l’automne, il peut être énervé par la saison sexuelle, et vous prendre pour un rival ou un partenaire, si votre comportement par rapport à lui a manqué d’autorité.
C’est un signe de votre incapacité, pas de la sienne.
Tout changement l’inquiète. Tant pis pour vous si vous ne l’avez pas assez rassuré chaque jour lorsque vous recevrez quelqu’un chez vous.
Si vous êtes inquiet, tracassé, même sans le dire, il le sait et va vous protéger des autres, parfois méchamment. Faites-y attention.
S’il fugue, s’il s’en va, c’est qu’il n’est pas en sécurité chez vous.
Si votre chien aboie tout le temps, fugue ou démolit tout, c’est qu’il est malheureux.
Apprenez à penser chien, ou prenez une autre espèce pour vous tenir compagnie.

LA FORMATION DU CHIOT
Deux facteurs sont essentiels :
La socialisation, qui est l’apprentissage du langage et du code de relation envers les autres chiens et envers l’homme. Elle se fait entre 4 et 16 semaines et le 3eme mois est essentiel. Les semaines 8-9 et peut-être 10 sont celles où la crainte peut définitivement s’établir. Il faut et il suffit qu’au cours de cette période, le chiot ait des contacts réguliers avec d’autres chiens, dont il prendra les traits comportementaux, et avec l’homme. Il doit apprendre à connaître homme, femme, enfants, grâce à des contacts (caresses), des jeux, et pas seulement le repas.
L’expérience précoce, qui couvre la même période, mais avec une importance spéciale pour les mois 2 et 3. Chaque chiot doit bénéficier dès la 4eme semaine, d’environ 150 m2 de terrain librement accessible. Au delà il peut rester trop réservé. En dessous, et notamment s’il est élevé en cage, petit local, chenil, etc... il ne pourra plus jamais faire son apprentissage d’une vie normale. Il sera doux, affectueux, ou non, selon sa socialisation, mais il sera sujet à des paniques soudaines, à des crises de refus déconcertantes, et il aura des difficultés d’apprentissage. Nous aurons un adulte intelligent et pourtant peu capable de comprendre les ordres. Dans les cas limites on a une maladie mentale franche : le « syndrôme d’isolement de chenil », qui rend le sujet impropre à la compagnie et est un motif d’annulation de la vente.

Nous ne devons pas confondre le caractère fier et réservé, voire farouche de certaines races, avec des troubles d’inadaptation mentale consécutifs à de mauvaises conditions d’élevage. Le développement d’une race passe par celui de l’élevage qui dépend lui-même des goûts du public, maître des achats.
Il faut donc produire des sujets robustes, sains, mentalement équilibrés, et les épreuves de travail ou éducatives et l’utilisation spécifique sont essentielles au maintien des qualités, et ces mêmes sujets doivent être conformes au standard.
Réunissons le tout, et nous aurons des éleveurs et des propriétaires heureux.
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